La demande en obligations vertes gagne du terrain
Le marché des capitaux de dette a subi des fluctuations mais se redresse en fin d’année. Les titres durables, malgré des critères d’éligibilité plus exigeants, sont de plus en plus demandés.
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Quelqu’un se réveillant en décembre d’un sommeil commencé en janvier pourrait se dire que 2023 a été une année calme sur les marchés, que les taux allemands à 10 ans (2,2 % début janvier) n’ont quasiment pas bougé et que le marché crédit a connu un environnement positif tout au long de l’année.
En réalité, le marché obligataire, après une déroute historique en 2022, était reparti à la hausse lorsque les problèmes de liquidités des banques régionales américaines et le rachat de Crédit Suisse en mars ont détendu les taux et généré un choc sur le marché du crédit et des inquiétudes sur la pérennité du segment AT1 (Additional Tier 1). Puis, une fois qu’il fut clair qu’il s’agissait de situations idiosyncratiques, le mantra des banquiers centraux « taux élevés plus longtemps » a recommencé de peser, les taux allemands dépassant même 3 %. Mais, depuis mi-octobre, le marché s’est focalisé sur la baisse de l’inflation et le ralentissement économique, de sorte que les taux sont revenus aux niveaux de janvier. Et comme c’est coutumier dans ces cas-là, l’obligataire a réagi positivement et offert au cours de novembre de belles opportunités de (pré)financement pour clôturer une année 2023 très volatile.