Innovations et partenariats au service du développement durable de l’Afrique

27/11/2023

Le capital naturel et le capital humain de l’Afrique sont les piliers de son développement durable : accélérer l’accès au capital financier est une des priorités du groupe Société Générale. Fort du savoir-faire et de l’expérience de ses équipes, Société Générale propose des solutions originales et efficaces pour répondre aux besoins d’investissements du continent.

Énergie, mobilité, eau, santé, numérique… le déficit d’infrastructures du continent africain est considérable : selon un rapport récent de l’OCDE, l’Afrique aurait besoin de 1 600 milliards dollars d’ici 2030 pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD)(1)

Une nouvelle approche

« Pour contribuer au développement durable de l’Afrique, notre objectif est de déployer des solutions de financement innovantes afin de contribuer à l’émergence de nouveaux investissements à l’échelle des besoins du continent » affirme Marie-Aimée Boury Responsable du département Impact Based Finance du groupe Société Générale. Le défi ne réside pas seulement dans l’ampleur des chiffres mentionnés précédemment. La « cartographie » et la nature des investissements ont évolué, en grande partie sous l’impact des innovations technologiques et des mutations de l’économie africaine. Les projets de petite taille se multiplient comme dans l’énergie solaire par exemple, avec des projets décentralisés avec stockage sur batterie. La montée en puissance des start-ups et des champions africains a fait émerger de nouveaux acteurs plus agiles et dont les solutions digitalisées apportent plus de transparence. Le paysage financier africain connaît une vraie mutation. « Au-delà des grands projets très lents à émerger, la demande de financement de projets de petite taille est de plus en plus importante, d’où la nécessité d’adopter une approche différente » souligne Marie-Aimée Boury. « En effet, le défi est d’une part d’originer tous ces petits projets et trouver le moyen de les agréger de façon efficace, et d’autre part de dé-risquer leur financement en allant chercher des partenaires. »

L’importance des partenaires

Le cas de la société Spiro, qui a lancé au Benin et Togo un modèle innovant de motos-taxis électriques, est exemplaire à plus d’un titre. En plus de sa flotte existante de plus de 9 000 véhicules et 250 stations de recharge, la société envisage de plus que doubler le nombre de ses véhicules et quadrupler les stations de recharge. « Il s’agit d’un projet qui s’insère parfaitement dans une logique de développement durable : réduction des émissions de gaz à effet de serre, amélioration de la santé publique, création d’emplois et intégration d’au moins 30% de femmes dans les effectifs » précise Marie-Aimée Boury.  L’équipe de financements structurés de Société Générale, basée à Abidjan, a mis en place une facilité de crédit de 37,8 milliards FCFA (63 millions USD), avec une première tranche de 21 milliards FCFA (35 millions USD) assortie d’une garantie de crédit partielle de 70 % fournie par GuarantCo, une institution publique de financement du développement.

En effet, pour permettre à la banque d’entrer sur de nouveaux marchés, l’identification des partenaires (banques de développement, institutions de garanties, fonds d’investissement, fondations philanthropiques, etc.) est un élément clé car ceux-ci contribuent à « dé-risquer » les projets par des garanties mais aussi un partage des connaissances sur ces modèles d’affaires encore naissants. Autre exemple de cette coopération d’un nouveau type : Société Générale a investi dans le fonds impact Afrigreen, dont l’objet est de réaliser des prêts en faveur de projets solaires décentralisés de petite taille permettant de remplacer des générateurs électriques très polluants.  « Nous travaillons avec cette équipe expérimentée et agile dans une logique de partenariat tant pour l’origination que la structuration de financements conjoints » précise Marie-Aimée Boury.

Des solutions sur mesure et un rôle de leader d’opinion 

Un des atouts différenciants de Société Générale réside dans sa présence solide et historique sur le continent avec 17 filiales de banque universelle. Cet enracinement permet de bien connaître le contexte et les acteurs locaux et facilite le suivi de l’exécution des projets financés. Les filiales sont appuyées par la plateforme de financements structurés (SFG), située à Abidjan, et les équipes spécialisées basées à Paris, qui ont une longue expérience du financement de projet en Afrique, y compris dans les pays où la banque n’a pas de présence locale, notamment via le montage de financements export de grande envergure.

Grâce à ce dispositif à trois niveaux (experts locaux, experts internationaux et partenaires externes), Société Générale est en mesure de répondre précisément aux besoins financiers des porteurs de projets. Le groupe peut notamment structurer des financements « multi-sources » qui combinent, par exemple, des prêts à moyen terme en devise locale afin de limiter le risque de change avec des financements export à long terme en devise étrangère. « Pour pouvoir passer à l’échelle et adresser le déficit d’investissement se montant à des centaines de milliards chaque année, nous devons collectivement améliorer les outils de rehaussement de crédit nécessaires à l’intervention des banques commerciales et investisseurs privés » indique Marie-Aimée Boury. 

« Nous souhaitons aller plus loin et porter nos recommandations auprès des gouvernements pour faire évoluer les modes d’utilisation de l’argent public afin de mobiliser beaucoup plus d’argent privé. Par exemple, nous avons fait des propositions très concrètes à l’occasion du Sommet de Paris pour une Nouveau Pacte Financier Mondial en Juin dernier qui sont maintenant portées par l’Institut de la Finance Durable et la Fédération des Banques Françaises dans le cadre du Dialogue de Paris ».

 


(1) https://www.oecd-ilibrary.org/sites/b0920649-fr/index.html?itemId=/content/publication/b0920649-fr