Comment la Recherche ESG est devenue un incubateur des sujets de demain

Depuis plus d’une décennie, l’équipe de recherche ESG au sein de Société Générale Cross Asset Research, offre aux clients investisseurs et entreprises des services d’information, de contenu et de conseil de grande qualité et à forte valeur ajoutée pour les accompagner dans leur transition et leurs décisions d’investissement liées aux facteurs ESG. Depuis sa création, elle figure systématiquement en haut des classements et enquêtes de référence en la matière (Institutional Investors, IRRI survey…).  

Yannick Ouaknine, Responsable de la recherche ESG, a lancé dès 2006 une approche pionnière et différenciante pour répondre aux nouveaux besoins d’accompagnement des clients sur les sujets ESG. Il revient sur les origines de son équipe à une époque où les investisseurs n’avaient pas tous encore d’intérêt pour ces sujets.

« En 2006, nous étions l’un des rares courtiers à créer une équipe dédiée à l’ESG. Notre métier de recherche et notre obligation fiduciaire faisaient de nous un candidat naturel au développement de cette expertise pour répondre aux besoins des clients, se rappelle Yannick Ouaknine. En plus de nos recommandations sur les actions, nous voulions leur apporter une expertise permettant d’évaluer la matérialité financière liée aux critères ESG, c’est-à-dire de savoir dans quelle mesure la prise en compte des dimensions ESG feraient du sens financièrement et boursièrement parlant pour une entreprise ». 

En dépit du manque et de la disparité d’informations disponibles sur le marché ou en provenance des émetteurs peu habitués à communiquer sur ces sujets, l’équipe de recherche ESG s’est développée en portant un regard critique, prospectif et pragmatique sur l’évolution et la transformation de nos sociétés. « Notre capacité à déchiffrer les tendances de fond nous a permis de devancer la réglementation et de répondre aux enjeux de nos clients. Nous avons rédigé à cette époque des rapports sur les émissions de CO2, la « part verte » des revenus des entreprises, la diversité ou la cybersécurité. Ces thématiques sont aujourd’hui devenues des urgences pour tous les acteurs. Anticiper et décoder, c’est ce que les clients attendent de nous. Nous sommes en quelque sorte un incubateur des sujets de demain », souligne Yannick Ouaknine. 

Dès la création de l’équipe, la recherche ESG a suscité un fort intérêt des investisseurs institutionnels de long terme, notamment des fonds de pension à la recherche de contenus ESG innovants et impactants. Porté par l’existence de standards de communication financière via les rapports annuels, le critère de gouvernance était le plus connu. Les principaux enjeux de l’époque liés au critère de l’environnement se limitaient aux émissions de CO2, tandis que le critère social ne suscitait que très peu d’intérêt. Au fil des années, la gouvernance est devenue un sujet faisant consensus quant à son intérêt, renforcé par les réglementations européenne et mondiale en matière de transparence suite aux multiples controverses liées à la rémunération des dirigeants, aux parachutes dorés ou à la corruption.  

La médiatisation progressive de ces sujets a amené les clients à créer leur équipe dédiée ESG et des acteurs spécialisés ont commencé à faire leur apparition. La notion de responsabilité fiduciaire au sein de l’analyse financière a ensuite pris de l’ampleur. L’intégration à l’analyse fondamentale des données ESG est devenue source de surperformance et/ou de meilleure gestion du risque. « Nous avons enrichi notre expérience à travers nos études en collaborant avec nos collègues analystes financiers pour intégrer l’ESG dans la valorisation des entreprises en créant notre méthodologie de scoring ESG à partir des données des agences de notations », ajoute Yannick.

Depuis 2018, l’équipe de Recherche ESG a intensifié ses travaux en vue d’atteindre son objectif fixé au moment du lancement en 2006, à savoir : faire des facteurs ESG une partie intégrante du cadre d’évaluation des entreprises. « Société Générale Cross Asset Research a fait évoluer en 2020 son offre par l’intégration systématique des critères ESG dans l’analyse fondamentale, dans les valorisations et les recommandations sur les actions. Aux yeux des clients, la banque est leader dans ce domaine grâce à son approche « bottom-up » intégrée et ses 14 années d’expertise », explique Yannick Ouaknine. 

Cela a été rendu possible grâce à formation à l’ESG des analystes de la recherche Cross Asset. « Les analystes se sont approprié l’expertise ESG et comprennent les enjeux liés aux trois critères. Ils en ont acquis une vision plus fine et sont capables de les qualifier dans l’analyse financière tout en tenant compte de la dimension culturelle. Celle-ci est importante dans la compréhension, la pondération et l’intégration des sujets ESG, chaque pays ayant sa propre sensibilité à chacun des critères », détaille Yannick Ouaknine. 

Alors que la crise pandémique a été un puissant catalyseur pour générer une demande forte et inédite sur le pilier social de l’ESG, Yannick Ouaknine note que « pour les clients investisseurs, y compris les banquiers privés et certains hedge funds, l’ESG est devenu aujourd’hui un sujet qui fait partie intégrante de leur grille d’analyse ». 

Du côté des émetteurs, l’intégration de l’ESG dans leur stratégie reste une de leurs priorités. Afin de mieux comprendre et de s’adapter à leurs besoins en constante évolution, l’équipe de recherche ESG s’appuie sur son dispositif « Corporate Access » qui prévoit chaque année des conférences, des roadshows et des événements ESG. « Avoir ce dialogue avec plusieurs centaines d’émetteurs nous permet de valider nos cas d’investissements et d’avoir une compréhension toujours plus fine de ces enjeux », conclut Yannick Ouaknine. 

Aujourd’hui, les activités de marché de Société Générale sont régulièrement reconnues et gratifiées de récompenses sur les sujets ESG. Le Groupe a reçu en 2020 les prix « SRP Best House ESG » et « Asia Risk ESG Provider of the year 2020 » et en 2021, pour la première fois, le prestigieux « Research House of the Year Award » de Risk Magazine pour la qualité de sa recherche Quant et l’intégration des facteurs ESG. 

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