La mobilité en temps de crise : en route vers plus d’efficacité
Qui veut être propriétaire d’une voiture à notre époque ? Si vous avez la chance de pouvoir vous offrir la marque et le modèle de vos rêves, le prix est exorbitant. Les réglementations environnementales sont de plus en plus strictes, les taxes et les péages augmentent et les prix des carburants s’envolent.
Dans le même temps, vos amis et vos enfants vous reprochent peut-être d’en posséder une.
Ce qui est vrai pour les particuliers l’est d’autant plus pour les entreprises, quelle que soit leur taille. Ces deux dernières années, les perturbations rencontrées sur les chaînes d’approvisionnement se sont répercutées sur les livraisons de véhicules neufs. Même lorsqu’il y a de la disponibilité, l’inflation galopante grève les budgets. Ces difficultés temporaires ne font que compliquer la tâche des entreprises qui souhaitent électrifier leur flotte et faire prendre un tournant durable à leur approche de la mobilité, une initiative que les actionnaires et, en réalité, toutes les parties prenantes appellent de leurs vœux.
Une courbe des coûts favorable à l’électrique
Il existe cependant aujourd’hui une opportunité pour tous ceux qui réfléchissent sur le long terme, déclare John Saffrett, directeur général délégué d’ALD Automotive, la branche mobilité et gestion de flotte de Société Générale. Le choix de la location longue durée permet à une entreprise de gagner en flexibilité, d’accélérer le passage à l’électrique et même, grâce à une analyse initiale et à un suivi ultérieur, de réaliser des économies qui peuvent compenser les récentes augmentations des coûts d’exploitation des véhicules.
ALD Automotive commence ainsi par analyser les besoins actuels d’une entreprise, les différents modèles qui composent la flotte et, surtout, ses conducteurs. Bien souvent, il est facile de gagner en efficacité et de réaliser des économies en modifiant les comportements de base, notamment la vitesse la manière de conduire ainsi que le lieu où les conducteurs font le plein. Cette analyse permet également de déterminer quels conducteurs sont susceptibles d’adopter le plus facilement un véhicule électrique (VE).
C’est un fait établi : pour une entreprise, l’un des moyens les plus simples et les plus rapides de réduire son empreinte carbone est d’électrifier sa flotte. Toutefois, les inquiétudes des employés, notamment concernant l’autonomie des VE ou la sécurité des batteries, découragent souvent chez les gestionnaires de flotte internes toute velléité de changement. « Un partenaire tel qu’ALD Automotive peut, grâce à son expérience et à sa technologie de voiture connectée de pointe, contribuer à sensibiliser leurs collègues (« les données montrent que vous parcourez rarement plus de 200 kilomètres en un seul trajet ») et à concevoir un plan de transition pluriannuel qui convertit progressivement les conducteurs aux VE, dès lors qu’ils sont prêts », ajoute John Saffrett.
Dans ce domaine, l’augmentation exponentielle des options possibles est un véritable atout : il ne s’agit plus de choisir entre une Tesla sophistiquée et une Prius. Aujourd’hui, tous les grands noms du secteur automobile proposent tout un éventail de véhicules hybrides rechargeables, de véhicules électriques à batterie et proposeront, bientôt, des véhicules à pile à combustible. Même si le prix d’achat reste plus élevé, le coût total de possession (CTP) est déjà équivalent et, du fait de la hausse du prix des carburants et des taxes imposées par les gouvernements nationaux et locaux, la courbe des coûts s’infléchit en faveur de l’électrification.
Les capacités de recharge s’améliorent également. En effet, une charge de 80 % était déjà possible en 30 minutes, elle le sera bientôt en 10 minutes. De même, les bornes de chargement sont de plus en plus répandues. Selon M. Saffrett, si vous offrez à un conducteur la possibilité de recharger sa voiture à la maison et au bureau, cela couvre à peu près 75 à 80 % de ses besoins et le rassure au moment de passer à l’électrique, même si les bornes de chargement publiques sont actuellement limitées.
La transition vers la location longue durée, qui dépasse d’ores et déjà 50 % dans certains pays matures et a le vent en poupe dans d’autres, est une décision importante que certaines entreprises, à juste titre, hésitent à prendre en ces temps incertains.
Mobility-as-a-service, synonyme de durabilité ?
Pour les entreprises pionnières, une alternative plus intéressante semble se dessiner : la mobilité en tant que service. Dans le cadre d’un tel projet, une entreprise attribue un budget mobilité à un employé, qu’il est libre d’utiliser comme bon lui semble, pour le leasing d’un véhicule, la location d’un vélo électrique, le covoiturage ou les transports publics grâce à une application dédiée. Pour l’employeur, cela présente plusieurs avantages : le coût est prévisible et des rapports cohérents lui permettent d’adapter sa politique en conséquence, tandis que les employés bénéficient d’une réelle flexibilité et d’informations précieuses concernant leurs habitudes de déplacement. En faisant le choix du type de transport le plus efficace, les deux parties devraient voir leurs émissions de carbone diminuer rapidement. Dans l’ensemble, il est probable que les budgets mobilité soient étendus à l’ensemble des employés et non réservés aux seuls « conducteurs actuels ». En outre, ils devraient également s’appliquer aux trajets domicile-travail alors que les entreprises s’efforcent de rendre plus durables tous les déplacements de leur personnel. Face à cette tendance, certains acteurs, dont ALD Automotive, se renforcent déjà pour faire face à l’augmentation des demandes des grandes et petites entreprises.
Grâce à une implantation directe dans 43 pays, ALD Automotive possède déjà la plus grande présence internationale de toutes les grandes sociétés de leasing. Toutefois, son projet d’acquisition d’un concurrent de poids, LeasePlan, pour un montant de 4,9 milliards d’euros, lui ferait véritablement franchir un palier, en donnant naissance à un acteur majeur du secteur de la mobilité mondiale caractérisé par une flotte de plus de 3,5 millions de véhicules, un bilan solide soutenu par Société Générale et des relations stratégiques avec les plus grands constructeurs automobiles. Et tout cela n’a en fin de compte qu’un seul objectif, comme l’explique M. Saffrett, aider ses clients à se déplacer d’un point A à un point B de la manière la plus respectueuse de l’environnement qui soit.