Trésorerie d’entreprise : quelles perspectives ouvre l’Open Banking ?

27/10/2022

En BtoB comme en BtoC, l’Open Banking se développe un peu plus chaque année...

Même si cette transformation majeure des services bancaires n’a pas encore révélé tout son potentiel. Où en est-on aujourd’hui en BtoB ? Comment la gestion de trésorerie est-elle déjà facilitée par l’Open Banking ? Quelles sont les prochaines étapes ?

Depuis plusieurs années, le développement de l’Open Banking - poussé notamment en Europe par la directive DSP2 - a permis aux banques d’offrir à leurs clients, particuliers ou professionnels, une gamme plus large de services grâce à l'agrégation d’offres de tiers. C’est ce que propose Société Générale qui donne à ses clients Wholesale accès à l'intégralité des services API via son portail SG MARKETS, que ces services soient assurés directement par la banque, par des tiers ou bien par des partenaires (des fintechs et des éditeurs essentiellement).

Davantage de choix pour les clients

Avec cette logique d’Open Banking, d’API et d’agrégation de services, nous sommes entrés dans une nouvelle ère : une époque dans laquelle l’offre qui est proposée aux clients n’est plus limitée aux seuls produits construits par la banque. La banque est ainsi passée d’une logique de producteur de services à une logique de distributeur de services. La banque se positionnant ainsi au plus près des besoins des clients.

Cette révolution, d’abord considérée comme un risque majeur de désintermédiation des banques par les fintechs, s’est heurtée rapidement à la réalité. Les startups certes plus agiles que les banques n’ont pas pu toucher directement les clients avec leur produit ne bénéficiant pas du réseau de distribution adéquat ni de la crédibilité d’une banque.

Les banques ont ainsi pu mettre en avant des atouts majeurs - réseaux de distribution, connaissance des clients, sécurité pour transformer cette situation en opportunité et réinventer la relation qu’elles entretiennent avec leurs clients. 

De la compétition à la coopération

L’écosystème, en gagnant en maturité, a ainsi pu évoluer pour passer de la compétition à la coopération. Chez Société Générale, cette évolution se traduit par deux logiques fortes qui s’appliquent désormais dans la création de toute nouvelle offre : le principe du “Buy first” et l’approche “Cloud first”. Autrement dit, si un produit qui répond à un besoin client existe déjà sur le marché via un partenaire, il n’est pas nécessaire de le développer et il pourra, en plus, être intégré facilement. 

C’est ce principe qui a prévalu pour le lancement de l’offre Global Treasury by Kyriba, en 2021. Grâce à l’association de services Société Générale et d’outils développés par Kyriba, acteur de référence sur son marché, les clients ont désormais à leur disposition une solution complète de gestion de trésorerie (pilotage, gestion des paiements et gestion de la fraude). Avec une solution totalement intégrée et personnalisable, nos clients ont accès à un outil leur permettant la consultation en temps réel de leurs positions de trésorerie, la gestion prévisionnelle de leur liquidité, l’automatisation de leurs paiements ainsi qu’une solution de connectivité leur permettant de se connecter avec d’autres banques et ERP.

L’accès à de nouveaux outils de prévision et de gestion de trésorerie

Il s’agit là que d’un premier cas de partenariat du type Open Banking en matière de gestion de trésorerie pour les entreprises. Les exemples vont être amenés à se multiplier. En effet, si les grands groupes du CAC40 sont déjà maîtres dans la gestion de leurs flux et de leurs liquidités, ce n’est pas le cas de bon nombre de PME et ETI, qui ne disposent pas des mêmes moyens d’action et de pilotage. Avec les crises de ces dernières années, les entreprises ont pourtant pris conscience qu’elles avaient besoin d‘avoir une visibilité la plus fine et la plus immédiate possible sur leur trésorerie.

Évidemment, ce besoin n’est pas nouveau, mais sa compréhension a fondamentalement changé depuis trois ans. Dans ce contexte, l’Open Banking (avec la connexion aux ERP et aux comptes bancaires), associé à l’intelligence artificielle (pour l’analyse des données), va permettre de fournir des outils de plus en plus puissants, au service d’une prévision de plus en plus précise des flux de trésorerie entrants et sortants.

Quelle sera l’étape suivante ? Peut-être passera-t-elle par la capacité à proposer au sein des places de marché des services concurrents entre eux - y compris avec ceux issus de la banque elle-même –pour mieux servir nos clients et leur garantir qu’ils auront toujours accès à la meilleure solution en fonction du contexte et de leurs besoins. 

Loin de détruire de la valeur, cette ouverture permettra de proposer des services plus adaptés et renforcera la relation de confiance nouée entre la banque et ses clients.