
Les partenariats sino-européens à l’honneur lors du Positive Impact Day en Chine
L’édition chinoise du Positive Impact Day de Société Générale a été l’occasion d’échanger sur le rôle du capital, des technologies et de la collaboration internationale dans la transition durable, et plus particulièrement sur les opportunités entre Chine et Europe.

Dirigeants d’entreprise, stratégistes et experts sectoriels se sont réunis à Shanghai fin octobre pour discuter des liens entre décarbonation et compétitivité en Chine et au-delà.
Dr Xin He, Responsable pays pour la Chine et CEO de Société Générale Chine, a ouvert les débats et souligné l’importance persistante de la durabilité dans les politiques publiques de la Chine et de l’Union européenne.

« Dix ans après l’Accord de Paris, la Chine et l’Europe ont déclaré qu’elles approfondiraient leur coopération en matière de transition énergétique et de technologies durables, et qu’elles préserveraient la gouvernance multilatérale qui conduit la transition mondiale vers une économie durable et bas carbone », a déclaré Dr He.
Europe-Chine : des forces complémentaires, des objectifs de compétitivité
La conférence a mis en lumière plusieurs objectifs de politique publique communs entre l’Europe et la Chine.
L’Europe a fait du développement bas carbone un pilier de ses efforts pour renforcer sa compétitivité, suivant les recommandations de l’ancien président de la Banque Centrale Européenne Mario Draghi dans un rapport majeur en 2024. Lever les obstacles à la croissance — notamment liés aux coûts énergétiques, à la complexité réglementaire et à l’accès inégal au financement — est considéré comme essentiel pour les perspectives économiques européennes.
La Chine, quant à elle, accélère sa transition climatique avec de nouveaux objectifs annoncés en septembre, dont ceux d’augmenter la part des énergies non fossiles dans sa consommation totale à plus de 30 % d’ici 2035, et de multiplier par plus de six sa capacité éolienne et solaire par rapport aux niveaux de 2020 d’ici 2035.
Les intervenants ont constaté que l’Europe et la Chine présentent des forces complémentaires dans la chaîne de valeur des technologies propres. Les deux pays enregistrent de fortes performances dans les domaines de l’éolien, de l’hydrogène et du transport durable. L’Europe est reconnue pour son expertise dans les biocarburants et les écosystèmes de batteries avancés. Les champions industriels chinois, quant à eux, dominent dans le solaire, les batteries et plusieurs technologies de fabrication complexes.
Ces atouts favorisent des opportunités de co-investissement et des partenariats technologiques alignés sur les initiatives publiques de part et d’autre de l’axe UE-Chine.
Les technologies de demain au service de la décarbonisation
D’autres sessions de la conférence ont traité de la chaîne de valeur durable, notamment du stockage de l’énergie, des réseaux et des dernières avancées en matière de photovoltaïque (PV) et d’éolien. Les intervenants ont évoqué la manière dont la géopolitique et les politiques publiques — droits de douane, localisation et évolution des taxonomies— remodèlent les chaînes d’approvisionnement, alors même que la baisse des coûts des équipements accélère l’adoption dans les marchés émergents.
La demande de solutions de stockage d’énergie croît à un rythme exponentiel dans les marchés émergents et développés. À mesure que l’énergie solaire et éolienne se déploie, les batteries et systèmes de stockage deviennent essentiels pour permettre aux réseaux d’exploiter pleinement les énergies renouvelables et de fournir de l’électricité en continu.
Parallèlement, l’adoption rapide de l’IA et l’essor des investissements dans les centres de données accélèrent également le développement des systèmes de stockage et des mises à niveau des réseaux — en particulier dans les marchés où la distribution et la fiabilité sont limitées. L’expansion des centres de données alimentée par l’IA accroît aussi la demande en gaz naturel et en métaux, notamment le cuivre pour l’électrification et l’extension des réseaux.
Bien que l’expansion des réseaux soit déjà un élément clé de la transition énergétique, la demande supplémentaire des centres de données représente un nouveau défi pour atteindre une économie décarbonée via une électrification accrue.
En Chine, l’électrification des transports et des processus industriels nécessite des investissements pour associer production variable, stockage robuste et réseaux intelligents. Les intervenants ont également souligné la nécessité de canaux de distribution pour acheminer l’électricité des provinces riches en ressources du nord-ouest vers les centres de consommation côtiers. Les micro-réseaux seront nécessaires pour pallier le réseau principal et fournir de l’électricité sur les sites industriels éloignés.
Plusieurs intervenants ont cité l’Asie du Sud-Est et certaines parties de l’Afrique comme des marchés de croissance prometteurs pour le secteur chinois des énergies propres. En effet, la production décentralisée et le stockage par batteries peuvent permettre aux marchés moins développés d’éviter les contraintes des réseaux traditionnels.
Une infrastructure financière innovante pourrait également contribuer à intensifier les flux de capitaux vers les activités durables. Les participants de la conférence ont pu découvrir comment les monnaies numériques et les stablecoins réglementés peuvent simplifier les paiements transfrontaliers, aider les clients à répondre aux besoins de collatéral sur différents marchés, et même faciliter le règlement des actifs durables (accélérant ainsi potentiellement le commerce et le financement de projets grâce à des paiements internationaux plus rapides).
Les leaders chinois de la durabilité se tournent vers l’international
Les investisseurs présents ont pu observer que si l’étendue de la production d’énergies renouvelables en Chine constitue un avantage compétitif, la surcapacité et la guerre des prix exercent une pression sur les marges.
C’est pourquoi de nombreuses entreprises chinoises bas carbone se tournent vers l’étranger. Celles qui maîtrisent les complexités de la mondialisation seront les mieux placées pour capter la prochaine vague de croissance — en implantant la production où c’est nécessaire, en respectant les différentes réglementations, et en développant des marques et des services à l’international.
Les intervenants ont souligné que les chaînes de valeur des nouvelles énergies en Chine sont complètes et efficaces. Cependant, leur succès à long-terme dépendra de l’internationalisation des opérations. Par ailleurs, les évolutions des politiques publiques et des relations commerciales mondiales requièrent une gouvernance efficace et des partenaires locaux familiers des restrictions à l’importation et à l’exportation.
Société Générale aide ses clients à atteindre leurs objectifs de croissance durable dans cet environnement complexe grâce à une gamme de solutions de financement (financement durable, lié à la durabilité, financement de la transition pour les secteurs difficiles à décarboner…) de conseil et de couverture des risques.
La Banque est solidement implantée en Chine. Présente depuis 1981, Société Générale s’appuie sur plus de quarante ans de partenariat et d’investissement dans le pays.
L’entité chinoise de Société Générale est l’une des premières banques étrangères à avoir été approuvée par la Banque populaire de Chine pour une facilité de réduction des émissions de carbone, conçue pour encourager les institutions financières à soutenir le développement vert et durable.
Société Générale s’est fixée un nouvel objectif de contribution de 500 milliards d’euros au financement durable entre 2024 et 2030.
L’édition chinoise du Positive Impact Day Chine de Société Générale témoigne de son l’engagement continu de la Banque à aider ses clients à saisir les opportunités en Chine et au-delà.
Dr He a déclaré : « Considérons cette conférence comme le point de départ d’une collaboration pour exploiter la puissance de la finance et de l’industrie et écrire un nouveau chapitre du développement durable. »




