RACHATS ET TAXONOMIES POUR AIDER LE MARCHÉ DES OBLIGATIONS DURABLES À ATTEINDRE DE NOUVEAUX SOMMETS

Par Stéphane Marciel, Responsable des obligations durables, dans un article publié dans Environmental Finance.

Cette analyse fait suite au franchissement par le marché des obligations durables du seuil cumulatif de 6 billions de dollars d'émission plus tôt ce mois-ci.

Interrogé par Environmental Finance, Stéphane Marciel, Responsable des obligations durables chez Société Générale, a estimé que le rythme des rachats des obligations durables existantes « augmentant significativement au cours des prochaines années », ce pourrait être un « moteur intéressant » du marché vers un billion de dollars supplémentaire.

« C'est une bonne nouvelle [pour le marché des obligations durables], à condition que les obligations « use-of-proceeds » – et c'est très important – correspondent bien à des projets et actifs éligibles », a-t-il déclaré. « Parce que refinancer avec de nouvelles obligations durables des projets plus anciens déjà financés par des obligations durables n'est pas la meilleure pratique de marché. »

Environmental Finance avait déjà noté que ce 'mur d'échéance' approchant pour les obligations durables devrait remodeler le marché. Selon Environmental Finance Data, plus de 850 milliards de dollars d'obligations durables doivent arriver à échéance en 2025 et 2026 – ce qui devrait plus que doubler le volume qui a déjà été remboursé à ce jour.

Stéphane Marciel a évoqué un autre moteur potentiel de la croissance des émissions : la réglementation – en particulier, l'utilisation croissante des taxonomies à l'échelle mondiale.

« Certains peuvent considérer que la réglementation est essentiellement une contrainte », a-t-il déclaré. « Mais lorsque vous voyez les taxonomies se multiplier à travers le monde, par exemple, c'est un signe important qui devrait retenir l'attention. »