Comment la transition européenne vers les véhicules électriques peut-elle mobiliser du capital ?

07/05/2020

Cette évolution est non seulement nécessaire pour se conformer au nouveau règlement de l'UE sur les émissions à compter de 2021 mais aussi pour se mettre rapidement à la page, au risque de perdre du terrain face aux concurrents asiatiques et américains.

Le défi est de taille puisqu'il ne s'agit rien de moins que de reconstruire les chaînes de valeur du secteur, sans parler de l'infrastructure des stations de recharge et du réseau électrique sous-jacent.

Après « l'urgence climatique » récemment déclarée par l'UE, la volonté politique semble suffire pour décider de cette transition. Pourtant, son financement nécessitera des milliards d'euros de capital public et privé. Et, dans la perspective d'un financement par des fonds privés, les risques associés à ce type de projets complexes et encore au stade du balbutiement n'en valent pas toujours la chandelle.

Y a-t-il suffisamment de capitaux disponibles ? Julien Touati, Corporate Development Director de Meridiam, gérant spécialisé dans les actifs d'infrastructure, indique qu'il est plus difficile de lever du capital pour la révolution du véhicule électrique en Europe qu'ailleurs. 

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Nous manquons un peu d'investisseurs à même de porter cette perspective systémique en Europe, c'est mon impression aujourd'hui » a-t-il expliqué lors d'une intervention à une conférence Société Générale dédiée à la Finance durable et à impact positif qui s'est déroulée à Paris le 12 novembre 2019. « Vous pouvez trouver ce capital en Chine où nombre d'investisseurs sont soutenus par l'État. Vous pouvez aussi le trouver aux États-Unis où le sens du capital-risque est installé.

Mais Carl-Erik Lagercrantz, Président de Northvolt, start-up européenne de premier plan dans les batteries électriques est plus optimiste. 

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