La construction d’un des plus grands parcs éoliens d'Afrique va bientôt démarrer dans le Golfe de Suez

09/06/2023

Un nouveau parc éolien terrestre en Égypte de 500 MW deviendra l'un des plus grands parcs éoliens d'Afrique.

La demande d'énergie propre ayant récemment augmenté, de nombreux pays ont montré leur engagement en faveur d'actions durables afin de soutenir pleinement la cause. Le gouvernement égyptien souhaite répondre aux besoins actuels en augmentant son impact positif. Un nombre important de projets a été lancé afin d'atteindre les objectifs en matière d'énergie durable fixés pour les années à venir, en particulier l'objectif d'atteindre 42 % de sources renouvelables dans le mix électrique d'ici 2035, ce qui représente une augmentation importante par rapport aux 5 % enregistrés en 2014.

En particulier, l'énorme disponibilité de terres et une grande variété de possibilités pour tirer parti d’une météo ensoleillée et de vents forts toute l'année font sans aucun doute de l'Égypte un pays clé pour la mise en œuvre de projets d'énergie renouvelable.

En conséquence, dans le sillage de l'énorme succès remporté par le premier projet égyptien de production indépendante d'énergie renouvelable (IPP) achevé en 2019, le parc éolien Gulf of Suez I - Ras Ghareb Wind Energy (262,5 MW), un tout nouveau projet de parc éolien de 500 MW est sur le point d'être lancé par les mêmes opérateurs : le parc éolien Gulf of Suez II - Red Sea Wind Energy. Ce projet sera également situé dans la région de Ras Ghareb, dans le golfe de Suez, à quelque 300 km au sud-est du Caire et à 50 km au nord de l'actuel parc éolien Gulf of Suez I. Il comprendra la construction et l'installation de 84 éoliennes d'une capacité de 6 MW chacune.

Le parc éolien Gulf of Suez II sera détenu et exploité par Red Sea Wind Energy, qui appartient à un consortium composé d'ENGIE, d'Orascom Construction, de Toyota Tsusho Corporation et d'Eurus Energy Holdings Corporation. D'une capacité totale de 500 MW, l'installation, qui devrait être livrée d'ici 2025, aura une capacité de production annuelle moyenne de plus de 2 300 GWhs et permettra à plus de 800 000 foyers égyptiens d'avoir accès à une énergie propre et durable.

Introduit dans le cadre du programme Nexus of Water-Food-Energy (NWFE), une initiative présentée initialement à la COP27 en novembre 2022 par le gouvernement égyptien pour accélérer le changement, ce projet novateur répondra à ses besoins de contribuer à la transition énergétique et à la décarbonation. Il est également susceptible de réduire les émissions de CO2 de l'Égypte d'environ 1 million de tonnes par an. De plus, il aura un impact positif non seulement d'un point de vue environnemental, mais aussi d'un point de vue social puisqu'il créera plus d'un millier d'emplois pour sa construction et ses services.

Grâce à ce projet, ENGIE, Orascom Construction, Toyota Tsusho Corporation et Eurus Energy Holdings Corporation démontrent leur engagement à soutenir le gouvernement égyptien dans son cheminement vers une économie à faible émission de carbone. Ce projet d'envergure sera également l'un des plus grands parcs éoliens terrestres du portefeuille d'ENGIE, Orascom Construction, Toyota Tsusho Corporation et Eurus Energy Holdings Corporation, y compris pour l'Égypte.

Société Générale est intervenue en tant que Mandated Lead Arranger, Lender, Documentation Bank, Technical Bank et Hedging Bank dans le financement de ce projet. Elle était la seule banque commerciale européenne aux côtés de banques commerciales japonaises, de la Japan Bank for International Corporation (JBIC), de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et du Fonds vert pour le climat (GCF).

Pour Société Générale, cette transaction s'inscrit pleinement dans l'initiative Grow With Africa, et plus particulièrement dans le financement de nouveaux accès aux énergies renouvelables (principalement solaire mais aussi hydraulique, éolienne, biomasse).

 

Nous apprécions beaucoup la contribution de Société Générale à nos deux projets éoliens en Égypte, d'une capacité totale de plus de 750 MW. Elle a joué le rôle de banque technique, de banque de documentation et de coordinateur de swap pour les deux projets. Société Générale a mené et coordonné avec succès la due diligence de divers prêteurs de premier rang, notamment des banques commerciales, des IFD (Institutions Financières de Développement et développement du secteur privé) et des organismes de crédit à l'exportation.
Yuji Hashimotodirecteur financier de Ras Ghareb Wind Energy S.A.E. et Red Sea Wind Energy S.A.E.
Après le succès de Gulf of Suez I, nous sommes extrêmement reconnaissants d'avoir accompagné nos clients clés une fois de plus sur une transaction aussi importante et impactante. Ce projet permettra certainement à l'Égypte de s'affranchir de sa dépendance aux hydrocarbures, de créer de nouvelles opportunités d'emploi et d'éviter les émissions de CO2.
Antoine SeligmannDirector Energy Project Finance et team leader, Société Générale
Engie est fier d'avoir atteint la clôture financière d'un projet aussi important. Nous sommes reconnaissants du professionnalisme des parties impliquées et du rôle clé joué par Société Générale dans la mise en place d'un financement de projet solide avec des institutions financières de grande renommée. Ceci est d'autant plus remarquable si l'on considère la nature technique du projet, le niveau de structuration nécessaire pour mener à bien une transaction aussi complexe avec la BERD, la JBIC et NEXI, en particulier dans des conditions de marché défavorables.
François-Xavier BoulVice-président Renewables AMEA & Managing Director MENA, Business Development, Engie